Le Don de Dieu à partager

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En cette fête du Corps et du Sang du Christ, l’Église nous propose le récit d’un miracle. Ce choix peut surprendre, car notre pensée se tourne spontanément vers l’Eucharistie plutôt que vers ce type de récit. Quel lien y a-t-il entre le récit de la multiplication des pains de Luc et l’Eucharistie, telle que décrite par saint Paul dans la deuxième lecture ? Je voudrais m’arrêter sur un lien qui me semble particulièrement important.

« Jésus prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il les bénit… » Par ce geste, Jésus n’accomplit pas un acte magique, mais reconnaît les pains et les poissons comme un don de Dieu, destiné à être partagé. Reconnaître le pain comme un don de Dieu, c’est précisément le sens de la préparation des dons (offertoire) à la messe. Lorsque nous déposons la quête au pied de l’autel et que nous apportons le pain et le vin, nous affirmons que tout vient de Dieu. Ce geste nous rappelle que nous ne sommes pas propriétaires de nos biens — matériels, humains ou spirituels — mais seulement leurs intendants. Ce rituel, répété à chaque Eucharistie, a pour but de transformer notre regard et de faire de nous des hommes et des femmes responsables, au service du bien commun.

Chaque célébration eucharistique nous plonge dans un rituel transmis depuis les origines de l’Église. Le danger, c’est de transformer ce précieux héritage en simple routine, au point d’en perdre le sens profond. Marie-Noëlle Thabut, exégète française, résume bien l’importance de la tradition en reprenant les mots de saint Paul de la deuxième lecture : « Je vous ai transmis ce que j’ai reçu. ».  « Saint Paul nous rappelle ici le véritable sens du mot tradition : non pas une simple habitude à conserver, mais un trésor précieux, transmis fidèlement de génération en génération. Si nous sommes croyants aujourd’hui, c’est parce que, depuis deux mille ans, des chrétiens ont su transmettre, à chaque époque, le trésor de la foi — comme un témoin dans une course de relais. « J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous le transmets. »  Et lorsque vient notre tour de transmettre ce dépôt sacré, nous avons le devoir de vérifier qu’il vient bien du Seigneur — et non de nos idées personnelles. »  Bonne semaine !

Yvan Demers, coordonnateur
Secteur pastoral de Bellevue

Dieu est sagesse

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L’Église célèbre aujourd’hui la Sainte Trinité : Dieu unique en trois personnes, le Père, le Fils et l’Esprit Saint. Cette réalité peut être approchée à travers le rôle créateur du Père, le rôle du Fils qui rétablit la paix entre Dieu et l’humanité, et l’action de l’Esprit Saint qui nous guide dans l’espérance et approfondit notre foi.

Parce que la paix procède du Père, du Fils et de l’Esprit, l’humanité ne peut sombrer dans le désespoir. L’Esprit Saint, lien vivant entre le Père et le Fils, fait resplendir la Vérité. Cette Vérité nous ouvre à la compréhension des mystères de la révélation, qu’ils concernent la création ou la rédemption.

Je termine cette brève méditation avec les paroles du psaume de ce dimanche : « Ô Seigneur, notre Dieu, qu’il est grand ton nom par toute la terre ! »

Bonne semaine !

Abbé Justin Ndoole, curé
Secteur pastoral de Bellevue